Sucer c’est tromper ? Et mettre un doigt ?

Sucer c’est tromper ? Et mettre un doigt ?

30/11/2012 par Lo

Tu l’auras compris, aujourd’hui on aborde un sujet sérieux. Je vais devoir sortir mes compétences de journaliste international afin d’enquêter et répondre à une question sensible que tout le monde se pose.

Il faut pas se le cacher, on est polygames de nature, et en tant qu’animal qui pète plus haut que son cul, on a instauré un truc qui s’appelle la « culture » et qui a rendu le culbutage en séries quelque chose de vraiment pas bien.

Sauf que dans la vie, on analyse des culs à longueur de journée – filles et garçons – et toute la difficulté consiste à résister à la tentation ; on en fait même des jeux télévisés de merde pour amuser la galerie.

Mais tout ça n’a rien de drôle. À un moment ou un autre, on pète forcément son petit câble. Toutes les filles ont une période un peu salope, et les mecs leur période un peu gros connard ; ça peut être au collège, à la fac – surtout à la fac – ou même à 50 ans quand on réalise qu’on a connu qu’un seul partenaire et qu’on doit rattraper tout ça !

Comment ça t’as pas connu cette période ? Patience, ça va arriver. Tu seras tranquillement en train de manger ton petit dej quand d’un coup d’un seul tu voudras te choper tout ce qui bouge.

Mais devrait-on bannir cette attitude ? Après tout, c’est notre nature.

Oui et non. Il faut savoir que dans le monde animal, cette histoire de partenaire et d’amour c’est en général un truc très court et très primitif. On insémine vite fait madame la lionne et on va enfanter d’autres lionnes 5 minutes après, l’air de rien.

Le truc, c’est que c’est entendu à l’avance ; madame la lionne sait très bien qu’elle sera pas la seule sur la liste ce jour-là, elle l’accepte donc, et de toute façon elle a pas son mot à dire.

Alors que chez les humains, on est conditionné pour des tas de raisons historiques et culturelles afin d’avoir un partenaire à la fois. Et si on respecte pas ça, on est tout de suite considéré comme quelqu’un de mauvais, car on brise des petits coeurs sensibles.

À travers le temps, on a donc appelé cette liberté sexuelle le libertinage, et aujourd’hui on invente d’autres termes pour dire exactement la même chose, tel le « plan cul » ou autre « plan cul régulier », ce qui permet de se mettre en mode animal de la savane sans se prendre trop au sérieux.

Le principe est simple : un petit doigt par là, un petit coup par ci, puis on part sans engagement.

Mais parfois l’histoire devient sérieuse on commence à tomber amoureux et mettre un doigt à quelqu’un d’autre ça va tout de suite plus. Je me suis donc demandé comment ça se passait au niveau adultère à travers l’histoire, j’ai enquêté et appris pas mal de trucs sympatoches à ce propos.

Tout d’abord, il faut savoir qu’avant le 19e siècle, la femme était un peu considérée comme un objet - tout le monde le sait – genre un truc qu’on troque à des gens parce qu’elle nous plaît bien ou qu’il faut unir deux familles, le mariage était un « échange de propriétés contracté entre hommes » (Lévi-Strauss).

En gros, d’un point de vu légal, quand le mec allait voir ailleurs, tout le monde s’en foutait puisqu’il était propriétaire de sa femme. Par contre si c’était l’inverse, elle se prenait en général une belle correction.

Au niveau des grandes religions (judaïsme, islam, christianisme) c’est tout aussi injuste et misogyne puisque globalement on règle l’adultère à coup de lapidations en public et de condamnation à mort pour les femmes, et on tape sur les doigts de l’homme qui fait la même chose, à part quand il touche à la femme d’un autre évidemment.

Enfin bon, cette histoire ne s’applique pas au monde moderne, quand on sait que pratiquer un peu de sodomie était parfois condamné à une belle pendaison, ça fait chier quand même.

Et dire qu’aujourd’hui près 40% des femmes avouent pratiquer la sodomie, que plus de la moitié de la population – hommes et femmes confondus – confesse avoir trompé leur conjoint au moins une fois, et que dans 7% des cas, c’était un rapport homosexuel. Une belle brochette de lapidations en perspective !

Ma conclusion ? Sucer c’est tromper, à part si tu es du genre libertin/échangiste et que tout le monde le sait. Et rendre service en mettant un petit doigt, c’est pas super non plus. Mais bon ce qu’il faut surtout retenir c’est qu’aujourd’hui tu te feras un peu taper sur les doigts pour ça, alors qu’avant on t’aurait sans doute pendu ou noyé pour ce fameux doigt perdu.

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