Aujourd’hui, j’ai décidé de m’attaquer à un gros sujet qui me titille depuis un moment. Comment ça tu ne vois pas de quoi je veux parler ? Allons, allons, tout le monde connait cette fameuse histoire …
« Allez, raconte-nous Jean-Claude ! »
C’est simple, depuis quelques années Internet explose littéralement et on fait face à innovations sur innovations. D’abord, il y a eu Google avec leur algorithme soi-disant révolutionnaire, le moteur de recherche Lycos puis MSN en passant par Skyrock - vaste part du royaume des Kikoolol avec World of Warcraft – et maintenant on est en pleine Ère Facebook.
Et évidemment, comme à chaque fois qu’il y a quelque chose d’un peu nouveau et que ce quelque chose détient un certain monopole, apparait automatiquement une résistance essentiellement composée d’anti-conformistes et d’hippies de merde.
… C’est ça continuez de faire les malins …
J’ai pu répertorier les principales raisons de ce refus de l’engrenage Facebook, et je me permets d’essayer de démonter ses idées qui selon moi sont en totale opposition à l’avancée du système, et d’Internet dans sa globalité.
S’inscrire sur Facebook, ça fait conformiste
Mais c’est quoi le conformisme au fond ? Agir bêtement comme les autres ? Suivre une tendance ? Sache que la forme la plus basique de conformisme c’est bien le fait d’accepter de vivre dans une société définie.
« Qu’ils sont cons avec leur histoire de sociétés ! »
Et d’ailleurs, comment tu fais pour me lire là ? T’es pas sur un ordinateur fait par une sale entreprise qui cherche le fric à tout prix, que t’as acheté dans un beau magasin impérialiste et tu a chargé cette belle page via un fournisseur qui te plume tous les mois ? « Oui mais on est obligé d’avoir tout ça dans la société actuelle !« , et pourquoi ça ?
Le fondement de ces évolutions, la base de tout ce qui est lié à la communication en fait, c’est le gain de temps. Facebook, c’est quelque chose qui aujourd’hui devient de plus en plus essentiel; on gagne du temps conversationnel en analysant les personnes sans même les rencontrer. On les connait sans leur parler. C’est comme ça, on ne peut pas y échapper. Certains y voient une forme de perversion alors qu’il faut juste y voir une nouvelle dimension de l’information et de la communication.
Evidemment, je ne dis pas qu’il faut se conformer à tout. Mais quand il s’agit d’une nouvelle voie vers la communication et la transmission d’information, et quand cette même voie prend une telle envergure, il est idiot de passer à côté.
Facebook est un symbole de plus de l’impérialisme américain
Certes, ce réseau social est américain, mais il faut savoir qu’il est loin d’être le seul site du genre. En fait, les pays dans lesquels Facebook ne s’est pas étendue possèdent pratiquement tous un réseau social similaire. Que se soit en Espagne, au Brésil ou même au Japon, il y a des équivalents extrêmement populaire là-bas.
En somme, cette idée de réseau où on étalerait son profil social n’est pas une production purement américaine, c’est une tendance qui vient du monde entier à un moment où Internet prend une importance extraordinaire.
… Extraordinaire ! …
J’ai pas envie d’étaler ma vie privée à tout le monde
Et bien alors ne mets aucune photo, n’ajoute aucun ami, n’existe pas.
… Solution contre Facebook ? …
Mais réalise une chose, la vie en société se base essentiellement sur le fait de paraître. On ne s’habille pas pour soi-même, mais pour les autres. « Non mais moi je m’habille pour me sentir bien dans ma peau ! » – Et pourquoi tu te sens bien dans ta peau, d’après toi ? Car tu dégages une certaine image que tu choisis, à destination des autres et qui compose ton rôle. Sinon, tout le monde se trimbalerait à poil. Comment ça il fait froid ?
Facebook, c’est la même chose. On trie nos images, on essaie de dégager ce que l’on veut via son profil. Le seul petit problème qu’il y avait à ce niveau-là était que parfois, on ne voulait pas dégager la même image selon le destinataire, car elle ne correspondait pas forcément au rôle que l’on se donnait – il ne fallait pas montrer les photos de toi complètement bourré à la soirée de samedi dernier, à tes collègues ou même ton patron – et le problème est réglé depuis un moment; on peut gérer des listes afin de plus ou moins brider ses contacts.
… Boire, c’est mal …
Alors arrêtons de nous voiler la face, le jeu de la vie c’est aussi montrer qu’on existe, et Facebook n’est qu’un outil de plus.
Dans leurs termes d’adhésion, on perd la propriété de sa propre image
Et on en vient au plus crucial, l’argument N°1 de toutes les personnes qui sont contre ce système; la propriété des données que l’on cède à Facebook en acceptant de s’inscrire. Ainsi, chaque image que tu envoies sur Facebook leur appartient et peut être utilisée par leur service. C’est donc basiquement un gros méchant qui pique tes données et les vend à ses partenaires pour se faire de la maille.
Il faut savoir que la réalité est totalement différente. Si Facebook a développé un paragraphe tel que celui-ci dans ces conditions d’adhésion, c’est qu’il y a une raison technique derrière tout ça, et ça ne va pas plus loin. « Moi je dis qu’ils cherchent à nous voler notre image pour la revendre à des sites de culs ! Si si ! C’est un pote trop calé qui me l’a confirmé. »
Lorsqu’on envoie un email ou partage une image avec un ami, et qu’on décide de supprimer son compte par la suite, que se passe-t-il ? Les données restent. Pourquoi ? Car le système informatique en général est ainsi fait.
« Hein hein … J’y vois plus clair maintenant ! »
On ne va pas supprimer toutes les images où tu apparais – avec d’autres gens le plus souvent – ainsi que des conversations que tu partages avec quelqu’un d’autre, car tu n’es plus sur le réseau; pour la simple et bonne raison que ce que tu partages n’appartient pas qu’à toi, mais à tous ceux avec qui tu le partages.
C’est d’ailleurs le cas sur tous les autres supports où tu communiques de la sorte. Mais le tout se place ici sur des serveurs, et c’est pour pallié au problème logique qui s’en suit - à qui ça appartient toutes ces données, bordel de merde - que Facebook a décidé de simplifier le système en s’ajoutant des droits afin de laisser tout cela sur leurs serveurs, et par la même occasion se protéger.
Les gens qui ne réfléchissent pas croient que Facebook a fait ça afin de revendre les données à des tiers ou je ne sais quel délire invraisemblable.
Mais sache que ce réseau est aujourd’hui tellement étendu que s’il arrivait rien qu’une seule fois qu’une affaire comme cela paraisse et ce serait une catastrophe économique pour notre petit Mark Zuckerberg; les gens se désinscriraient en masse et se serait la faillite de l’entreprise.
« Mon dieu … Qu’est-ce que j’ai fait ? … »
Facebook n’a donc clairement aucun intérêt à faire quelque chose de la sorte, sans parler de moral, il y a un côté financier derrière tout ça.
Retiens donc que l’opinion publique gouverne le monde, et que tout tourne en fonction de cela; que se soit en politique ou dans les finances. Je te rassure, souvent il y a les médias pour nous manipuler et foutre un peu la merde à leur sauce. Pfiou! On l’a échappé belle avec cette histoire de peuple qui contrôle le monde …
Moi je m’en branle de la vie des autres
Et bien détrompe toi. Outre le fait que tes amis facebook puissent te divulguer des informations aussi faramineuses que « Il était super ce match de foot ! » ou « Bonne nuit les gens » suivi par 150 J’aime s’il s’avère que c’est une fille bonne, sache que ce réseau ne se réduit pas qu’à ça.
Déjà, je te conseillerais de faire un petit tri dans tes amis si tu ne vois que ce genre d’information. Mais aussi, il faut savoir que la vie en société implique naturellement de s’intéresser aux autres, et la plupart du temps d’adapter notre comportement afin d’être accepté ou de confirmer son existence dans un cercle social.
En somme, dans la réalité personne ne peut dire qu’il se branle totalement de la vie de toutes les autres personnes qu’il connait, à moins d’être en total rejet de la société en elle-même. Et puisque la plupart des gens sont sur Facebook, n’est-il pas ici un merveilleux outil pour faciliter tout le boulot ? Je crois bien que si. Nous sommes tous une bande de petits pervers personnes curieuses analysant ceux qui nous intéressent, autant au niveau amical que sentimental. Il serait totalement hypocrite d’affirmer le contraire.
Je n’ai pas besoin de Facebook dans ma vie
C’est bien le seul argument que je ne pourrais pas réellement contredire, puisque c’est là un choix personnel qui est légitime. Personne n’a réellement un besoin vital d’utiliser un réseau, mais il est devenu un outil social vraiment utile, dont l’influence s’accroît avec celle d’Internet, et qu’on pourrait qualifier d’importante au même titre que le fait d’avoir un portfolio en ligne quand on recherche une visibilité professionnelle.
On réalise même souvent qu’avoir Facebook, c’est comme le fait de posséder un second numéro de téléphone. C’est un nouveau moyen de communication à l’intérieur même du média Internet.
« Trop cool la nouvelle App Facebook ! »
Pour exister à travers le net, Facebook est aujourd’hui une référence indéniable, et tout le monde sait bien que ce n’est pas là que du virtuel.