Alors comme ça, tu as regardé Le Parrain, Scarface et Les Affranchis plus de fois que tu ne t’es branlé devant un bon porno des familles ? Pas de doute, ta destinée, c’est celle des méchants. Enfin bon, laisse-nous t’avertir de nombreux points, car dans le cas contraire tu risques de finir comme tous dans tous ces films où l’un des personnages prend la grosse tête et se fait buter par le héros au tout début du long-métrage.

Ainsi donc, il serait tout d’abord préférable de savoir quelques petites choses : dans la vie réelle, si tu choisis cette vie-là, mets de côté ta famille et ceux qui te sont chers, car en plus de les décevoir, tu risques de les mettre en danger. Deuxième point : les fusillades seront rares, et si elles ont lieu, elles ne dureront pas longtemps. En effet, tout se joue à l’instinct, et à la moindre balle, tu peux clamser comme un vieux boloss. Enfin, la prison sera une étape obligatoire, car bon oui, au début faut bien se faire la main et généralement, tu te fais chopper à un moment ou à un autre. Ainsi, évite de faire des choses pas nettes alors que tu es un sage étudiant en quête d’un diplôme : la prison, ça fait moyen sur un C.V.. À moins que tu ne comptes travailler en Russie, bien sûr !

D’ailleurs, la question des origines se pose sans cesse. Partout dans le monde, il existe des réseaux criminels qui demandent, en plus d’une certaine détermination, un sang précis. Tu es italien, et encore mieux, sicilien ? Et en plus, tu sais cuisiner des boulettes de veau au parmesan ? Génial, tente ta chance avec la Cosa Nostra, pour ne citer qu’elle. Tu as du sang soviétique, et tu partages la même passion que Staline pour la vodka ? Ça tombe bien, elle implantée partout, à Paris comme à Londres (pas la vodka, la mafia).  Bon, si tu es Corse, restes en France et fonces à Marseille, tu devrais trouver du boulot très rapidement. Quant aux Français pures souches, ne t’inquiéte pas, il existe des réseaux à travers tout le pays pour se faire un nom. Intégrer ces équipes-là, c’est faire preuve de patriotisme envers ses géniteurs et être fier de sa provenance.

Être un mafieux, c’est cool. Mais il faut faire quoi en fait ? C’est très simple. Déjà, il faut savoir que les activités diffèrent en fonction du groupe intégré, mais elles se rejoignent plus ou moins toutes : trafic de drogue, recel d’objets volés, prostitution, revente d’armes, racket… Dis-toi que c’est comme une entreprise : y’a du commerce, des employés à gérer et il faut savoir prendre compte de son environnement. À la limite, tu peux aussi te lancer dans le braquage de banque, c’est sympa, et on peut se prendre pour De Niro dans Heat. Essayez juste de ne pas te faire buter, toi aussi… En plus, comme on est vraiment des bons à BoringDay, on t’a déjà fourni quelques astuces pour se lancer dans la drogue et les flingues : c’est déjà un accès facile vers le crime organisé ! Alors ne fais pas genre tu as peur de rejoindre le réseau, tu as toutes les cartes en mains. Ne fais pas ta pédale.

Bien sûr, si tu es doué dans ce que tu fais, tu graviras les échelons et tu auras alors davantage de chance de te faire de l’oseille en grande quantité : ainsi, à l’instar de ces charmands kékés, tu pourras t’acheter un Q5, mettre Booba à donf’ et rouler très vite dans les rues piétonnes. N’est-ce pas là ton rêve ?

Ou sinon, tu fais usage de ton argent pour soudoyer les flics et ton banquier, bien que le plus simple soit d’ouvrir un petit compte dans un de ces nombreux paradis fiscaux. Oui, le cash, c’est super beau, mais à part pour t’acheter des malabars au melon ou te torcher le fion avec, tu ne vas pas pouvoir en faire grand-chose. Heureusement, ce métier te donnera des relations un peu partout vers les personnes les plus corrompues du pays, et tu pourras jouir de ton fric assez rapidement. À toi les putes, la coke et le champagne sur les tétons !

Mais surtout, tu accèderas à la reconnaissance des gens qui t’entourent. Ne t’attends certainement pas à ce qu’on vienne te baiser la main comme le Don –range tes rêves de grandeur cow-boy  – mais sache simplement qu’une fois que les gens seront au courant du mec que tu as enterré au fond de ton jardin, à côté de Thomas le poisson rouge décédé quand tu avais 4 ans, ils hésiteront à deux fois avant de te regarder comme un cassos et iront t’offrir leurs services. Comme l’a dit le maître Robert dans Il Etait Une Fois Le Bronx en parlant du mafieux du film : « Les gens ne le respectent pas, ils le craignent. »

Bref, cessons ces phrases qui font réfléchir, l’épreuve de philosophie est passée (comment ça, tu dois la repasser lundi car on a volé les copies du prof ?). En revanche, en parlant de réflexion, il est très important de savoir que ce n’est pas parce que ce job implique violence et assassinats que seuls les muscles comptent. Tu admires Lucky Luciano, Al Capone et Toto Riina ? C’était peut-être des gens peu cléments envers leurs ennemis, mais avant tout, c’était des putains de keums intelligents, avec un sens de la gestion et des affaires réellement aiguisé. Ainsi, si tu ne trouves pas d’emploi malgré tes études de commerce, fais usage de ton cerveau pour le monde criminel, on t’accueillera à flingues ouverts.

Bien sûr, si en plus d’être pas con, tu sais jouer des poings et que tu es quadruple ceinture noire de fist fucking, ou tout autre sport violent, alors tes chances de percer sont maximisées. Vraiment, là, on vient de te découvrir ta future vie.

Voilà voilà. Avec ce super article, tu devrais être vachement motivé pour rejoindre les rangs des multiples gangs du monde entier : c’est non seulement l’occasion de se faire du fric en faisant des choses insolites (casser les couilles aux keufs, assassiner des raclures ou permettre aux jeunes adolescents de triper en pleine rave-party), mais aussi celle de gagner le respect des autres et de devenir quelqu’un de côté. Et même, si tu te démerdes correctement, tu pourras être adapté au cinéma par Scorsese, on écrira des bouquins sur ta vie et tu finiras par te taper une des stars hollywoodiennes filles d’acteurs célèbres. Merci le Crime, merci Joe Pesci, et merci BoringDay.

Pourquoi ne pas monter ta petite entreprise de revente d’armes ? Après tout si t’es dans la merde, autant y être jusqu’au cou. Sache qu’il faut titiller la criminalité du bout du doigt avant de se lancer dans ce genre d’affaires. Tu dois déjà avoir des contacts dans la drogue et être quelqu’un, sinon tu te feras plomber en passant la porte.

C’est comme une vraie entreprise, tu crées un service et peux espérer diversifier tout ça après un moment. Il faut gravir les échelons du biz, se faire respecter par les collègues avant de pouvoir débarquer chez les gros poissons. Si tu te sens prêt à passer le cap, voilà le guide.

Faire son entrée dans le grand banditisme

Tout d’abord, il faut bien différencier trafiquant de drogue de trafiquant d’armes. Le premier n’est qu’un criminel de pacotille et même si le trafic est relativement dense, tant que tu ne touches pas à la vente d’armes, tu n’as pas le même poids pour la police. Les interventions n’auront rien à voir et la peine de prison non plus.

Pour toi, j’ai décortiqué les magnifiques textes du code pénal pour n’en tirer que le meilleur. J’ai donc matté l’article 222-36 et 222-37 en ce qui concerne le trafic de drogues. Pour le trafic d’armes, la loi est beaucoup moins claire puisqu’il y a d’un côté l’extorsion, de l’autre la vente. La peine dépend de plein de facteurs. En plus, on se situe la plupart du temps sur un marché gris dés qu’on est sur un plan international ; entre le légal et l’illégal . La raison ? Les acheteurs sont parfois les Etats eux-mêmes.

T’as déjà plusieurs kilos de cocaïne à ton actif, plein de putes autour de toi mais il te manque ce petit quelque chose qui fait vraiment peur : la vente d’engins de morts, le truc qui te fera passer pour un bonhomme. Tu vas entrer dans le vrai Milieu (haute pègre pour les intimes).

Pour ça rien de plus simple, il faut que tu remontes les échelons de ton réseau de drogue. Tu es déjà en haut ? Diversifie tes ventes, car je doute que tu cultives toi-même tes petites feuilles de coca dans le jardin de mamie. Les énormes trafiquants touchent toujours à tout, de vraies multinationales.

Contact un gros, fais ça en douceur, tu dois avoir sa confiance et cela peut prendre des mois voir des années ; il finira par te faire entrer.

Choisir ses armes

Une fois que tu as trouvé le vendeur, en espérant qu’il soit assez haut placé dans son réseau tu pourras choper tout et n’importe quoi. Laisse ton trafic de drogues entre les mains d’un homme de confiance et charge-toi de développer ce nouveau bord.

En ce qui concerne le choix des armes, il faut rester dans les basiques qui ont fait leurs preuves. Si possible ceux qui sont dans tous les bons blockbusters américains afin de faire briller les yeux de tes consommateurs …

La Kalachnikov (AK47) a toujours été la préférée des trafiquants ; elle ne s’enraye jamais. À la revente, tu peux la proposer à 2 000 euros si elle est neuve, ou 300-500 euros d’occasion, à toi de bien négocier les prix en amont.

Le pistolet Makalov PM est très portable et peut se trouver pour vraiment pas cher entre tes mains. Tu pourras le revendre moins de 1 000 euros neuf et 200 euros d’occasion.

Le M16 est la Rolls du marché noir avec une cadence de tir ultra rapide, la revente de rue tapera dans les 3 000 euros neuf, ou 800 euros d’occasion. Je ne veux pas non plus te donner tous les prix, donc je pense que partir sur une carte de 3 produits sera un bon début pour toi.

Trouver des clients

Le truc dans la vente d’armes, c’est que tu peux pas poster ton annonce sur Leboncoin, t’es pas en train de vendre ton vieux grille-pain là.

Comme tout bon commercial, il suffit de proposer tes armes à tes collègues trafiquants de drogues, de préférence un peu plus bas dans l’échelle afin qu’il n’y ait pas de problème de respect. Le mot passera et plus ça circulera autour de toi, plus tu seras symbolisé comme le revendeur du coin.

Au final, tu te retrouveras à faire de plus en plus de ventes et tu grossiras. Tu croyais que le marché était restreint ? Détrompe-toi. C’est près de 20 millions d’armes qui circulent illégalement en France chaque année, soit environ 7 fois plus que le total des armes déclarées dans ce même pays. La plupart ne font que passer ou ne sont pas utilisées, mais ont bel et bien une valeur marchande forte.

Vendre ses armes proprement

En ce qui concerne la transaction en elle-même, rien de plus simple. Ne vends jamais tes armes chargées - ce qui paraît évident – et propose les balles dans quelque chose de relativement fermé. Ça évitera que le mec qui trouve ton prix trop élevé ait le temps de charger pour te plomber la gueule.

Les clients, c’est comme partout, il y a ceux qui trembleront leur race en voyant ta gueule, et les jamais satisfaits qui te feront chier. Si un mec veut charger pour tester l’arme, tu lui dis d’aller se faire mettre et tu te casses. C’est toi qui proposes un service, c’est donc toi qui fixes les règles.

Évite d’être seul lors des transactions, quelques bons gardes du corps ne font jamais de mal et évitent l’emballement général. Aussi, pour planquer tes armes ou éviter de les transporter trop longtemps, je te renvoie vers mes conseils pour le trafic de drogues.

Devenir une multinationale

Ton affaire grandit, tu es blindé et tu as encore plus de putes autour de toi ? Voici des infos primordiales pour devenir le gros poisson …

- Les meilleurs revendeurs se trouvent dans les Balkans. En fait, c’est tous ces pays sortis du communisme il y a peu et qui cherchent à se débarrasser d’un armement abondant qui est aujourd’hui superflu.

- Les plus gros acheteurs sont les États-Unis et le Brésil, même si le Brésil a une petite baisse de régime, car les Cartels en prennent plein la gueule en ce moment.

La petite conclusion

J’ai essayé de faire court tout en t’apprenant comment gérer ta toute nouvelle affaire. J’espère t’avoir été utile, mais sache que tu vas jouer avec ta vie bien plus sérieusement qu’en vendant du shit. Si tu te fais plomber évite de m’envoyer tes menaces de mort, j’en ai rien à foutre.

Alors j’ai une belle solution pour toi, un truc qui va te rendre vraiment très riche, très rapidement; non pas comme ces pubs pourries que tu vois à longueur de temps sur Internet, et non ton sexe ne va pas grossir de 5 cm en 2 semaines. Mais attention, ce que je vais te révéler doit rester entre nous, car je veux pas d’emmerdes moi.

La solution tu l’auras deviné, simplement parce que tout est dans le titre, c’est évidemment de monter son petit trafic de drogues, entre potes.

Mais d’abord, pourquoi penser une chose pareille ? C’est totalement illégal ce qui veut dire que ça entrainera forcément des fusillades, des tueries voir même de la prison à perpétuité si tu t’en sors bien. Tu l’auras bien mérité de toute façon.

La belle introduction par Jean-Claude

Laissons plutôt la parole à Jean-Claude, un ami imaginaire qui aimerait parler de son expérience et de sa philosophie avec toi.

Jean-Claude avant, c’était un gentil garçon, son rêve c’était de devenir riche en gravissant les échelons petit à petit dans la vie de tous les jours, il étudiait dur pour avoir sa Licence et se faisait exploiter bossait au supermarché du coin pour pouvoir profiter un peu de la vie de temps en temps, sortir entre potes et claquer ses journées de boulot pour quelques misérables bières. Mais tout cela ne lui suffisait pas.

Une fois sa Licence acquise, Jean-Claude décida de chercher un autre emploi, un vrai cette fois-ci. C’était peine perdue, car ça ne recrutait pas des masses chez les spécialistes de la vente de poulet à emporter. C’est alors qu’il eut une idée lumineuse ! Pourquoi ne pas monter mon propre service de vente de poulet à emporter ? Ça c’était malin, être son patron et se faire plein d’argent sans rendre de compte à personne.

Il commença donc à monter joyeusement son petit business, les ventes n’étaient pas extra-folles mais ça lui suffisait pour vivre correctement, les clients étaient sympa et puis il pouvait se bourrer le bide de poulet quand il voulait maintenant. En plus vu qu’il était beau, jeune et musclé l’État avait été gentil avec lui et il n’y avait pratiquement pas de taxes à payer pour sa première entreprise.

Après quelques mois d’exploitation, les ventes étaient toujours les mêmes, mais les taxes par contre ne faisaient que grimper, pauvre Jean-Claude. Il devait trouver des solutions et se mit en quête de plans marketing, mais rien n’y faisait, il avait mal calculé le marché potentiel de la vente de poulet et était dans une belle merde maintenant.

Il augmenta les prix, puis les clients se faisaient de plus en plus rares, il tenta même de magouiller un peu pour ne pas tout déclarer, mais au final c’était irrémédiable; il devait stopper son affaire.

Le soir même de l’arrêt de sa petite entreprise, Jean-Claude rentra chez lui pour pleurer sur son échec. Il se sentait comme un gros « loser » tout à coup. Lui et ses rêves de richesses, tout ça, c’était bien loin. Il se mit à réfléchir et réalisa quelque chose.

« Tout ce que je vois à longueur de journée c’est que ceux qui réussissent sont des escrocs ou des politiques corrompus, des manipulateurs et des gens malhonnêtes alors que moi je voulais juste réussir en faisant ce que j’aime ! Ça n’a pas marché et aujourd’hui je ne sais plus quoi faire … »

Inutile d’aller plus loin dans l’expérience de Jean-Claude, tu as bien deviné qu’il allait se tourner vers sa très lucrative nouvelle affaire de produits stupéfiants. L’exemple de Jean-Claude n’est pas un cas isolé, souvent on se tourne vers ce genre de business quand on a plus foi en ce qui est légal.

Par où commencer ?

Qu’est-ce que c’est un trafic de drogue concrètement ? Si on enlève toute cette histoire de flingues et de têtes coupées évidemment. C’est un réseau de clients et de fournisseurs; tout comme une entreprise. Au détail prés que si tu te fais choper avec ton kilo de cocaïne sous le bras tu risques de passer un sale quart d’heure au poste. Au second détail prés que tu ne seras jamais taxé sur tes ventes. Et enfin, le dernier détail crucial, le fait que tu seras toujours entouré de bombes sexuelles en manque de crack prêtes à tout pour avoir leur dose.

Si on reprend la réflexion de Jean-Claude, on réalise que bon nombre de business man n’ont pas plus de scrupules que le trafiquant lambda. Ça magouille par ci, ça liquide la concurrence par là. Au final, un trafic c’est plus un jeu d’offre et de demande sous le manteau qu’autre chose; le Wall Street des gangsters quoi.

Mais alors, pourquoi tant de violence ? Tu remarqueras que dès que quelque chose est illégal, la mafia s’en mêle en général, ce qui sent mauvais. En dehors de ça, si tu ne peux pas avoir recourt à la police la justice doit se faire d’elle-même, et ça entraine un petit coup de machette dans le ventre de temps en temps.

Toi, tu n’es pas là pour tuer des gens et il faut impérativement qu’avant toute chose tu évites de t’emballer à ce niveau là ! Un de tes clients n’a pas payé son kilo de cannabis dans le temps imparti ? Pas de panique, range ton flingue, arrête de tirer partout et va plutôt prendre l’air. Si quelque chose dans ce genre arrive, c’est ta responsabilité, et tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même.

Il n’y a concrètement que 2 choses qui ne dépendent pas de toi et qui peuvent entraîner la violence ou la faillite:

- La concurrence qui s’irrite.
- Les flics qui comprennent ton petit manège.

Dans les deux cas il faut savoir s’arrêter à temps, du genre quand tu reçois un avertissement de tes nouveaux potes tout droit sorti du bronx, ou encore quand tu vois toujours la même voiture qui te suit quand tu vas au ciné.

Aussi, il y a quelques règles de base pour que tout roule pour toi:

- Ne pas consommer la merde que tu vends, il faut être lucide lors de la transaction.
- Ne pas faire de crédit, car on sait tous très bien que ces connards de junkies ont du mal à rembourser leurs prêts.
- Ne jamais avoir recourt à la violence, le cas échéant se retirer du réseau plutôt que de risquer quelques balles dans le ventre.

Maintenant que tu sais tout ça, commençons par le commencement.

Le fournisseur

Pas évident de trouver un bon fournisseur de drogue. Bah oui, c’est pas chez le grossiste du coin que tu vas choper ton kilo d’opium. Hélas, Jean-Claude n’a pas voulu me dire chez qui il chopait ses amphets, mais il y a un truc magique que Dieu a récemment inventé pour toi, ce truc c’est Internet.

Grâce à ce fabuleux outil nouvelle génération, tu tapes « Buy Cannabis » sur Google et c’est la caverne d’Alibaba. Évidemment, tu ne peux pas trouver n’importe quoi non plus. Voici une liste de ce que tu peux récupérer facilement …

- Toutes les drogues douces existantes, en passant par la colle UHU jusqu’au haschich-pas-coupé-du-tout.
- Les drogues chimiques qui te font décoller et jamais vraiment redescendre.
- Les produits de la nature du genre champignon hallucinogène, ce qui t’évite de faire ta cueillette toute la journée et faire crever tes clients d’intoxication alimentaire.

Mais toi tu t’en branles, t’es un vrai caïd et tu veux donc faire un vrai trafic. Et bien, en ce qui concerne les drogues dures, ça se corse; il va falloir être ingénieux et faire appel au réseau minable que tu connais.

Un de tes potes fume de la weed de temps en temps ? Demande le nom de son fournisseur, prends quelques commandes puis essaie de remonter l’échelle. En général, les gros trafiquants de drogues douces ont plus d’un tour dans leur sac et avec un peu de chance tu finiras par trouver le producteur argentin qui est derrière toute cette merde.

Comment ça personne ne fume autour de toi ? Pourquoi tu lis cet article si t’as jamais rien fumé ?

La clientèle

Ça y est ? Tu as commandé chez ton fournisseur préféré, tu as finalement reçu le colis et tu n’attends plus que la monnaie sonnante et trébuchante ? Il te faut donc un réseau, une clientèle fiable quoi.

Sur ce point, il faut bien faire attention à ne pas être trop pressé, car si tu vas trop vite tu risques soit de te faire choper comme un con parce que tu ne sais absolument pas ce que tu fais en vendant à tour de bras dans la rue, soit réaliser qu’il y avait un concurrent que tu gênes un peu trop et qui veut en finir avec toi.

Progressivement, propose à tes potes d’acheter un petit quelque chose, le réseau s’étendra de lui-même avec le temps pour la simple et bonne raison que tout le monde aime la drogue, mais personne ne l’avoue; un sacré marché potentiel quoi.

Évite absolument la vente dans la rue, c’est le meilleur moyen pour que ça tourne mal et c’est d’autant plus vrai pour la drogue dure, Jean-Claude me l’a dit.

Tu veux quand même tenter ta chance dans la rue ? Alors utilise un de tes amis et propose un marché équitable. Dans le terrible cas où il se fait choper, prévois un signal, une planque, car tu peux être sûr qu’il te balancera pour s’en sortir.

Si tu veux tout savoir, le moyen le plus sécurisé pour agir à deux est de toujours tout planifier; donne lui la drogue au dernier moment, puis quelque chose comme 3 heures pour rappliquer, et s’il ne rapplique pas après 4 longues heures, alors il y a de fortes chances pour qu’il soit en train de mijoter en garde à vues; prends tes clics et tes clacs et va planquer tout le matos quelque part que tu auras défini avant. Si jamais les flics déboulent chez toi, ils n’auront aucune preuve et pourront retourner d’où ils viennent. Met toi d’accord sur ça avec ton pote avant qu’il parte en chasse; comme ça il se retiendra 1 heure ou 2 avant de baver sur toute l’affaire.

Une autre alternative est de mettre la drogue ailleurs que chez toi à la base, ce qui fait que dans tous les cas tu seras le seul à savoir où elle est, et personne ne pourra t’emmerder avec ça.

En bref, garde toujours le contrôle et ne laisse pas le hasard agir pour toi.

Pouvoir utiliser l’argent durement gagné

Ta start-up florissante s’étend et tu n’en vois plus le bout ? Tu as toujours plein de jolies filles autour de toi et du fric à ne plus savoir qu’en faire ? Le seul problème c’est que le fisc commence à se demander comment tu as acheté ta villa avec piscine alors que tu es au chômage depuis 5 ans ? Sache que cette section est faite pour toi.

Il est maintenant temps de mettre ton argent ailleurs que dans ton vieux coffre caché sous ton lit. Il y a plusieurs alternatives pour pouvoir l’utiliser en toute tranquillité, mais la première étape est la même pour tout le monde, c’est ouvrir un compte offshore.

Comment ça tu ne sais pas ce que c’est ? C’est super simple. Tu vois les petites îles paradisiaques un peu partout ? Et bien ces îles sont remplies de banques qui gardent l’argent de tous les gros magouilleurs du monde, et ceci sans poser de question.

Moi je te propose la Bank of Panama, car leur carte de retrait est vraiment pas mal. Pour ouvrir un compte, rien de plus simple, tu vas sur leur site et payes quelques milliers de dollars - via ton compte français cette fois-ci - et tu recevras d’ici peu et par la poste une magnifique carte bancaire tout droit sorti de nul part. Une fois que tu as la carte, tu n’as plus qu’à insérer l’argent à l’intérieur en utilisant n’importe quel service de retrait. Tout reste opaque, ton nom ne sera affiché nul part et relève du secret bancaire.

Mais attention, ce genre de banque n’est pas fait pour les amateurs, tu ouvres pas un compte pour le fun comme chez mémé. Il y a en effet un minimum de dépôt à respecter. Jean-Claude m’a dit que pour la Bank of Panama ça avoisiné les 10 000 dollars avec un compte classique.

C’est bien beau tout ça, tu peux aller acheter ton pain sans te soucier de rien, mais toi tu veux t’acheter une putain de Ferrari et t’as pas forcément envie que le fisc en entende parler.

Pour ça, il y a le blanchiment d’argent. Mais c’est quoi au juste ? Le blanchiment d’argent c’est de rendre légal ce qui ne l’est pas. En gros, créer une société-écran avec laquelle tu feras semblant d’avoir des clients, l’argent rentrera et finira dans ta poche.

Certes, le mauvais point est que tu seras évidemment taxé à bloc. Mais au moins, quand les agents du service des fraudes taperont à ta porte, tu pourras leur montrer les papiers de ton tout nouveau service de vente de poulet à emporter.

Tu n’as pas envie de t’occuper de toute cette paperasse liée au blanchiment ? Alors paye un de tes potes pour le faire. Je te conseille quand même de très très bien le payer si tu ne veux pas qu’il te balance.

Finalement, tu y es arrivé !

Et voilà, tu as maintenant la richesse, les filles et la drogue à foison, ta vie est un partage entre ces différents plaisirs et tu as même pensé à te retirer du marché avant de te faire choper comme un con. Bravo !